Des partisans de l'échange de musique gratuit sur le Net, des défenseurs du logiciel libre, des militants de Greenpeace, des représentants de PME spécialisées dans l'hébergement de sites. C'est un cortège bien hétérogène qui a défilé samedi dans les rues de Paris : environ 1 000 personnes s'étaient déplacées «contre des lois liberticides qui étouffent les libertés individuelles et publiques dans la société de l'information».
Liberté. Un appel avait été récemment lancé par plusieurs associations de défense des libertés et collectifs d'internautes, parmi lesquels la Fédération informatique et libertés (Fil), la ligue Odebi, ou l'hébergeur Ouvaton. Des organisations telles qu'Act Up, la Confédération nationale du travail (CNT), ainsi que les Verts et le Parti communiste soutenaient le mouvement. Particulièrement dans la ligne de mire des manifestants qui étaient regroupés derrière une banderole Free The Net, la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LEN), adoptée le 13 mai par le Parlement, et examinée prochainement par le Conseil constitutionnel. Un exemple de disposition qui révolte les spécialistes du Web ? Ce sera désormais aux hébergeurs de juger du caractère illicite des sites : «On va devoir se substituer à la justice, on n'est pas des censeurs», se plaint Stéphane de Waycom International, société qui héberge une centaine de sites. Les manifestants protestaient également contre la légalisation des dispositifs anticopie sur les CD. «Si on autorise le verrouillage