Lors de la présentation officielle, hier à Paris, de la visite de Jean Paul à à Lourdes les 14 et 15 août, l'évêque du lieu, Jacques Perrier, s'est voulu modeste. «L'origine de ce voyage est presque anecdotique et c'est cela que je trouve très beau. En audience privée, au début de l'année, j'ai pris l'initiative de l'inviter pour les 150 ans du dogme de l'Immaculée Conception. Et très vite, il y a eu une réponse positive», a expliqué l'évêque, également membre du Comité permanent pour l'information et la communication au sein de la Conférence des évêques de France. De fait, ni visite d'Etat ni visite pastorale (c'est-à-dire simple accueil du pape par une Eglise nationale comme lors des Journées mondiales de la jeunesse en 1997), ce prochain déplacement du pape en France aura le statut de «pèlerinage privé».
Si l'initiative du voyage est décrite comme modeste, le programme ne manque toutefois pas d'ambition. La Conférence des évêques estime qu'aucun pronostic numérique n'est possible à ce jour, mais l'Eglise de France table d'ores et déjà sur 200 000 à 300 000 pèlerins, parmi lesquels environ 2 000 malades et handicapés et 7 000 membres du Pèlerinage national. A leurs côtés sont également prévus 1 000 servants d'autels, 1 000 hospitaliers, 1 200 prêtres, quinze cardinaux, 66 évêques français, une trentaine d'évêques étrangers ainsi que près d'un millier de journalistes. La diffusion mondiale des images sera assurée par France 2. Une telle mobilisation a bien sûr un coût (le Va