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Libération

Jours critiques dans le sillage du chien enragé

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publié le 13 septembre 2004 à 2h07

Bordeaux correspondance

La traque continue. Avec la hantise de la survenue d'un premier décès. «Surtout, ne pas baisser les bras», affirmait, hier, le ministre de la Santé, en déplacement éclair à Bordeaux. Philippe Douste-Blazy visitait la cellule de crise mise en place le 27 août par la préfecture d'Aquitaine, suite à l'alerte à la rage déclenchée en Gironde, dans le Lot-et-Garonne et en Dordogne après la découverte d'un chiot enragé de 4 mois, importé illégalement du Maroc par un Bordelais. Une cellule qui a reçu plus de 2 000 appels.

«On arrive dans un moment de vérité, excessivement sensible, qui est celui de la fin de l'incubation moyenne humaine du virus de la rage», a expliqué le ministre. L'incubation de cette maladie virale peut en effet durer entre trente et quarante-cinq jours. Si les symptômes apparaissent, le décès survient cinq à six jours plus tard.

Le ministre de la Santé s'est dit hier favorable à la vaccination obligatoire en France des chiens et des chats contre la rage. En attendant, il faut mener «une course contre la montre». Retrouver et vacciner tous ceux qui ont pu être en contact avec le chien enragé à l'origine de la crise. Sur quinze personnes, dix seulement ont été repérées. Hier, l'enquête semblait avoir franchi un pas supplémentaire. Un petit garçon de 6 ans pourrait être l'enfant qui a joué avec le chien le 12 août, lors d'un festival à Libourne. Cinq chiens qui ont eu un contact avec l'animal porteur de la rage sont également recherchés.

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