Bordeaux, correspondance.
Le bâtonnier du barreau de Bordeaux, Bernard Condat, 48 ans, a été mis en examen vendredi pour «viols sur personnes vulnérables». Interpellé à la demande du procureur, il a été placé jeudi en garde à vue et laissé en liberté vendredi sous contrôle judiciaire.
Le parquet de Bordeaux s'est refusé à tout commentaire sur le dossier. Le juge d'instruction a demandé au conseil de l'ordre des avocats de lui interdire d'exercer ses fonctions. Le conseil de l'Ordre s'est réuni vendredi après-midi, mais, «dans l'attente de la suite des événements», n'a pris aucune disposition particulière le concernant, du fait qu'il bénéficie de la présomption d'innocence, a indiqué Me Thierry Wickers, ancien bâtonnier de l'ordre et président de la conférence des bâtonniers.
La nouvelle a secoué le palais de justice. Les confrères du bâtonnier se disent «sidérés», «atterrés». «Je tombe des nues, je suis stupéfait», a lâché un avocat pénaliste. Une avocate assure que Bernard Condat est un «avocat très professionnel, d'une grande loyauté dans ses dossiers, prêt à la transaction quand l'intérêt de ses clients est en jeu». D'autres avocats estiment que ce spécialiste du droit social a été pris dans un traquenard. «Bernard est tombé dans un piège», pense l'un d'entre eux.
L'avocat de Bernard Condat, Pierre Latournerie, a indiqué que son client niait les faits qui lui sont reprochés. «C'est un dossier dans lequel nous avons les affirmations de deux plaignantes et les dénégations du bâ