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Libération

Dans l'Allier, un radar flashé en pleine propriété privée.

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Jean-Claude Orambot estime que l'appareil est posé sur son terrain.
publié le 6 novembre 2004 à 2h54

Moulins (Allier) correspondance

Sa maison étant bâtie en retrait de la N 7, mais en rase campagne entre Moulins et Bessay-sur-Allier, Jean-Claude Orambot se croyait à l'abri des problèmes de voisinage. Depuis cet été pourtant, il a un nouveau voisin qui ne ferme pas l'oeil, jour et nuit. Un radar automatique planté à quelques dizaines de mètres de chez lui : «Personne ne m'a rien demandé, et je n'ai rien demandé à personne.» Il précise, car il s'est un peu agacé avant même l'installation de l'appareil. «Le bruit a couru dans le pays que j'avais demandé à ce qu'il soit là. Je suis pourtant le premier enquiquiné parce que les gens ont la trouille et j'ai des bouchons devant ma porte qui m'obligent à attendre dix minutes pour sortir !»

Tranchée. Il s'est beaucoup plus agacé lors du branchement, le 1er septembre. Une tranchée a été creusée jusqu'à l'aplomb de son mur, au pied duquel ont été scellés les coffrets d'alimentation. Trois boîtes beiges sans protection particulière. Sauf, depuis quelques jours, un panneau : «Accès interdit. Propriété privée». «Quand j'ai construit mon mur, je l'ai sciemment fait en retrait par rapport à ma limite de terrain. Leurs boîtes, elles sont chez moi, j'ai vérifié au cadastre.» Il déplie le plan. Pose sa règle millimétrée, ajuste entre les limites extrêmes de sa propriété : «29,45 m entre le fond de mon terrain et la route. Le mur est à 26,45 m. J'ai pris trois mètres de marge, ça ne les a pas empêchés de me coller les boîtiers à 50 cm du mur. C'