Les hôpitaux psychiatriques, lieux de tous les dangers comme le suggérerait la tuerie de Pau ? Manifestement non, quand on interroge une représentante d'association, un psychiatre ou un directeur d'hôpital. Et tous s'inquiètent du risque de transformer l'hôpital... en prison.
Claude Finkelstein
Membre du conseil d'administration de l'hôpital psychiatrique de Maison-Blanche
«Il faut qu'un patient en crise trouve quelqu'un pour l'aider»
«A notre niveau, rien de grave n'est remonté depuis longtemps. Quand il y a de la violence, c'est souvent qu'il y a un dysfonctionnement ; par exemple, changer brutalement un patient de lit, quand on sait que c'est très important pour le malade. De fait, ce ne sont pas des problèmes de sécurité, mais d'organisation. Cela étant, n'oublions pas que la violence engendre la violence, et aujourd'hui, comme il y a de plus en plus d'hospitalisations sous contrainte un acte violent , il peut y avoir des réactions en chaîne. Mais bon, si on a peur de la psychiatrie, où va-t-on ? Aujourd'hui, toutes les personnes hospitalisées sont médicalisées, le problème reste la réponse humaine qui l'accompagne. Mais le personnel doit rester vigilant. Comme en chirurgie on est vigilant avec un patient qui sort du bloc, on doit l'être avec un malade mental en crise.
En tout cas, j'en ai assez d'entendre qu'il manque de lits. Ce n'est pas le problème ; il faut une campagne de déstigmatisation de la maladie mentale, il faut qu'il y ait du personnel, des li