Agitation tous azimuts à quelques jours de la publication d'un rapport de la commission d'enquête administrative chargée de faire la lumière sur les causes de l'effondrement partiel du terminal 2E de l'aéroport de Roissy.
L'écroulement d'une partie de la voûte de cet ouvrage inauguré moins d'un an plus tôt avait fait quatre morts et trois blessés, le 23 mai 2004 au petit matin. C'est un article publié hier par le Parisien qui a mis le feu aux poudres. Selon le quotidien, le rapport dont les conclusions doivent être rendues publiques le 15 février «est accablant pour les architectes et Aéroports de Paris». Le document «pointe du doigt plusieurs erreurs graves de conception de l'ouvrage», qui porte la signature de l'architecte Paul Andreu. Réplique immédiate de l'intéressé, hier, par le biais d'un communiqué : pour lui, l'effondrement du terminal «a pour cause une insuffisance de l'armature en acier du béton». Ce qui consiste à renvoyer le ballon dans le camp de GTM, la société de bâtiment et de travaux publics filiale du groupe Vinci, qui a réalisé la voûte. L'armature est «une tâche d'exécution à la charge des entreprises de BTP», affirme l'architecte.
Conception. Deux thèses s'affrontent : l'une met en cause la conception de l'ouvrage, l'autre sa réalisation. Les causes et les responsabilités relatives à cet effondrement semblent si entremêlées que la commission d'enquête administrative, constituée à l'initiative du ministre de l'Equipement et des Transports Gilles de Rob