Pour Patrick Balkany aussi, Johnny Hallyday est un ami «de très longue date». Le député UMP se souvient même de leur première rencontre au Golf Drouot, dans cette salle de spectacle parisienne devenue temple du rock au début des années 60. Comme tous ses fans, il a suivi les démêlés du rocker avec sa maison de disques, Universal, et regretté le jugement à la Salomon prononcé début août par le conseil des prud'hommes de Paris : Johnny avait récupéré les bandes originales de ses chansons mais pas le droit de les exploiter.
A écouter Patrick Balkany, son amitié pour la star n'a «rien à voir» avec la proposition de loi qu'il a envoyée vendredi pour cosignatures à tous les députés du groupe UMP. Le texte de Balkany semble, en tout cas, taillé sur mesure pour la star de rock. Le maire de Levallois-Perret propose de «préserver les droits des artistes sur leur catalogue en cas de rupture de contrat avec leur maison de disques». Il préconise de modifier «légèrement» trois articles du code de la propriété intellectuelle : en cas de litige avec son producteur, un artiste récupérerait la totalité des droits (de propriété et d'exploitation) sur son oeuvre.
«Il est insensé d'arriver à une situation où un catalogue n'est utilisable ni par l'artiste ni par sa maison de disques», insiste l'auteur. Les propositions du député pourraient être insérées dans le corps du projet de loi du ministre de la Culture sur les droits d'auteur dans l'éco-numérique, qui devrait être discuté à l'Assemblée natio