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Libération
Interview

«Le handicap dans le pacte républicain»

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publié le 9 février 2005 à 0h27

Jacques Chirac a appelé hier à la «mobilisation de tous» pour accélérer l'intégration des personnes handicapées, l'un de ses trois «grands chantiers» avec la lutte contre le cancer et la sécurité routière. Il s'agissait ­ après l'adoption définitive de la loi handicap la semaine dernière ­ de faire oublier le piétinement de ce dossier depuis deux ans et demi. Le président a précisé certains points de ce texte qui crée un «droit de compensation». Dans chaque département, une «maison du handicap» devrait proposer des actions personnalisées. Leur financement sera assuré par le produit du travail d'un jour férié : 40 % iront aux handicapés ­ soit environ 800 millions d'euros ­ et le reste aux personnes âgées. La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) sera en charge de gérer ces fonds.

Alors que la loi fixe un délai maximal de dix ans pour aménager les établissements recevant du public et les transports collectifs, Jacques Chirac a promis des «sanctions» pour les retardataires même si «tout ne pourra pas se faire en un jour». «Ce n'est pas avec 800 millions qu'on y arrivera», s'inquiétait hier Elisabeth Auerbacher, chargée de ce dossier au PS. «Dix ans pour l'accessibilité ? C'est long, et il n'y a pas de sanction dans la loi. L'école obligatoire ? Mais il ne s'agit que d'une inscription administrative. Si l'école n'est pas adaptée, l'enfant sera inscrit mais non scolarisé.»

La linguiste Julia Kristeva, présidente du Conseil national handicap, avait été personnellem