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Libération
Interview

«Les lycéens ont été au minimum mal informés»

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publié le 9 février 2005 à 0h27

L'examen du projet de loi sur l'éducation (1) par l'Assemblée a commencé hier avec la présentation de la loi devant la commission des affaires culturelles, alors même que les mouvements de protestation se multiplient (lire encadré). François Fillon tente de déminer.

Votre projet de loi est attaqué tous azimuts...

Justement. C'est tout le sens du travail parlementaire : sortir des caricatures qui circulent et nourrissent la contestation ; permettre un authentique débat ; améliorer le texte. Face à mes propositions, nous allons enfin pouvoir vérifier s'il existe un projet alternatif cohérent. Pour l'instant, l'opposition se contente de dire «non». C'est un peu court ! J'ai la conviction que la justice sociale et l'efficacité s'incarnent dans notre projet. Il s'adresse notamment aux 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, ni qualification.

Quelles «caricatures» vous choquent le plus ?

Dire que le socle commun de connaissances résumera les ambitions de l'école est faux : ce sera au contraire un moyen de lutter contre l'échec en s'assurant à chaque étape du parcours que la progression de l'élève est conforme aux exigences. Dire que nous voulons, dans ce cadre, supprimer l'éducation physique et sportive, l'histoire-géographie ou les sciences économiques et sociales est également faux. Ceux qui prétendent tout cela n'ont pas lu ­ ou font mine de ne pas avoir lu ­ le texte. Idem sur notre supposée volonté d'introduire une sélection précoce dès le début