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Libération

A Montpellier, des deniers publics pour loges maçonniques

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Polémique autour de fortes subventions versées par la mairie et le conseil régional.
publié le 15 février 2005 à 0h35

Montpellier de notre correspondant

Une loge maçonnique, dont les travaux sont réservés à quelques initiés, est-elle en droit de recevoir des subventions publiques ? Le débat fait rage à Montpellier, où la mairie et le conseil régional ­ tous deux aux mains des socialistes, dominés par le très puissant Georges Frêche, président de la région et ancien maire pendant dix-sept ans ­ sont accusés d'avoir versé de fortes subventions à deux associations maçonniques. Le Centre culturel montpelliérain (qui regroupe plusieurs obédiences) a reçu 440 000 euros de la ville pour la rénovation de son bâtiment, allée de Bosserville. Et le Centre culturel languedocien, appartenant à la Grande Loge de France (GLDF), s'est vu accorder 150 000 euros sur les fonds municipaux et 200 000 euros sur ceux de la région afin de procéder aux aménagements intérieurs d'un magnifique nouveau temple, sur la ZAC de Garosud. Une polémique qui enfle peu après celle sur l'annulation de subventions à certaines associations culturelles ou écologistes (Libération du 9 décembre).

La fronde a été lancée par Martine Petitout, conseillère municipale élue en 2001 sur la liste de droite ­ qu'elle a rapidement quittée ­, et connue de la population comme présidente de l'Association des contribuables de l'Hérault. «Il est choquant qu'on utilise de l'argent public à des fins privées, et même plus que privées, secrètes !» s'insurge la conseillère municipale, qui vient de déposer un recours devant le tribunal administratif deman