Menu
Libération

Roissy : les causes en série du drame du 2E

Article réservé aux abonnés
L'enquête administrative, révélée hier, tente de reconstituer le scénario de la catastrophe.
publié le 16 février 2005 à 0h35

La présentation du rapport Berthier sur l'effondrement du terminal 2E de l'aéroport Charles-de Gaulle a été accompagnée hier de précautions oratoires : le rapport n'a pas cherché à déterminer les responsabilités de chacun, entre les entreprises, les bureaux d'études, le bureau de contrôle ou l'architecte. Ce n'était pas son rôle, dit-on au ministère de l'Equipement. Il n'a pas préconisé de démolir tout ou partie de ce qui reste, ce n'était pas non plus sa fonction. L'enquête administrative présentée hier par Jean Berthier visait à dessiner un scénario le plus complet possible de ce qui a amené la voûte du terminal à s'écrouler au matin du 23 mai 2004, tuant quatre personnes. Les enquêteurs n'ont pas pu se rendre sur le site et ont dû se contenter des photos et des documents techniques pour tenter de refaire les calculs de conception et d'exécution de l'ouvrage, et savoir où cela avait péché.

La commission a d'abord pointé la faible résistance initiale de la structure. «La coque s'est progressivement fragilisée, a déclaré son président, Jean Berthier. Elle tenait au début et cette réserve de résistance a été rongée progressivement.» Ces faiblesses initiales s'expliquent par quatre causes, précise le résumé du rapport, seul document rendu public : «Un ferraillage insuffisant ou mal positionné», «un manque de redondance mécanique, c'est-à-dire de possibilité de transferts d'efforts vers d'autres zones en cas de défaillance locale», une «faible résistance de la poutre sablière»,