Rennes correspondance
Une soixantaine d'élus bretons (PS, PC, Verts...) se mobilisent ces jours-ci pour s'opposer à l'expulsion de Cetin Dogan, un jeune Kurde de Turquie placé depuis lundi dans un centre de rétention près de Roissy, dans l'attente d'un vol pour Istanbul.
Installé depuis 1999 à Rennes, Cetin Dogan, 26 ans, est un des principaux animateurs de Mesopotamia, une association rennaise qui organise des cours de français pour les Kurdes et diverses manifestations politiques et culturelles. Il a notamment participé en 2003 au Festival des minorités de Douarnenez (Finistère) consacré au cinéma kurde. «Il joue un rôle moteur dans l'intégration des jeunes Kurdes, souligne Ronan Le Louarn, trésorier de l'association DRK (Délégation rennaise Kurdistan). Il est très connu à Rennes et très apprécié.»
Arrivé en France après avoir refusé de faire son service militaire en Turquie, sa première demande d'asile auprès de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) avait été rejetée en 2001. Dès lors, en situation irrégulière et assigné à résidence, il avait formulé une nouvelle demande en 2004, insistant sur ses activités militantes passées avec le Kongra-Gel, l'ex-PKK, qui pourraient lui valoir plusieurs années de prison en Turquie où il serait considéré comme «déserteur». Sans succès. Le 8 février, un arrêté de reconduite à la frontière a été pris par la préfète d'Ille-et-Vilaine. Deux jours plus tard le recours devant le tribunal administratif a été à son tou