Sans surprise, le juge d'instruction Armand Riberolles a suivi les réquisitions de non-lieu en faveur de Jean Tiberi, prises fin janvier par le parquet de Paris. Mis en examen en juin 1999 par Eric Halphen pour «complicité de trafic d'influence», l'ancien maire de Paris, 70 ans, est définitivement blanchi.
Tiberi avait été mis en cause en sa qualité d'ex-président de l'Opac (Office public d'aménagement et de construction) de Paris, gestionnaire des HLM. Le juge d'instruction Eric Halphen le soupçonnait d'avoir couvert un système de trucage de marchés publics, qui aurait servi à financer le RPR. Contrairement à Halphen, Riberolles, qui lui a succédé en septembre 2001, n'a jamais convoqué Tiberi. Comme le parquet, il considère que la passivité de Jean Tiberi à la tête du conseil d'administration de l'Opac ne suffit pas à le rendre complice des malversations. Depuis sa mise en examen, le député (UMP) de Paris a constamment nié sa participation aux marchés truqués, pour la bonne raison qu'il ne siégeait pas à la commission d'appel d'offres.
Coups tordus. «Ce sera un procès de financement politique... sans hommes politiques», grince Jean-Marc Fedida, l'avocat de François Ciolina, l'ancien directeur général adjoint de l'Opac. «Les rackettés iront seuls devant le tribunal.» De fait, une cinquantaine de chefs d'entreprise et d'intermédiaires vont comparaître, sans doute à la fin de l'année ou début 2006. Parmi les figures politiques, Michel Roussin, qui démissionna du ministère de la