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Libération

Les faux électeurs ramènent Tiberi devant le juge

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L'ancien maire de Paris est soupçonné d'avoir organisé la fraude lors des législatives de 1997.
publié le 1er mars 2005 à 0h47

L'ancien maire de Paris, et possible futur candidat aux prochaines municipales, Jean Tiberi, député (UMP) de la capitale, a été convoqué le 18 février par le juge Jean-Louis Périès, qui devrait le mettre en examen dans l'enquête sur la fraude électorale du Ve arrondissement. Elle a été ouverte en 1997 après une plainte déposée par Lyne Cohen-Solal, élue socialiste parisienne devancée aux législatives par Tiberi de 2 275 voix. Or, dans un rapport de 2000, les gendarmes ont établi que plus de 7 000 électeurs avaient été indûment inscrits dans le Ve.

Turpitudes. Jean Tiberi est témoin assisté depuis 2001, un statut intermédiaire entre celui de témoin et celui de mis en examen. Son épouse, Xavière, en revanche, a déjà été mise en examen en 2000. L'aggravation de la situation judiciaire de Jean Tiberi dans cette affaire intervient alors qu'il a bénéficié, début février, d'un non-lieu dans une autre enquête relative aux turpitudes de la mairie de Paris sous l'ère Chirac ­ celle des commissions occultes sur les marchés des HLM parisiens.

Tiberi a indiqué au Monde, qui a annoncé sa prochaine mise en cause, qu'il ne voyait «aucun fait précis susceptible de justifier [son] implication». Pourtant, les milliers de pages du dossier d'instruction sont marquées par l'omniprésence du couple Tiberi. Dans des dizaines de témoignages, des électeurs parisiens racontent comment, en échange d'un logement, d'un emploi, d'une place en crèche ou même dans un cimetière, les Tiberi et leur entourage leu