Des manifestations de dérives sectaires moins apparentes en 2004, mais qui ont gagné en diversité et en complexité. C'est ce qui ressort du rapport annuel de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) rendu public hier. «Sans être à l'abri de poussées délirantes imprévisibles, notre société paraît mieux protégée que d'autres des débordements», a estimé le président de la Miviludes, Jean-Louis Langlais. Pour autant, la mission pointe des dangers nouveaux. En particulier les pratiques sectaires qui menacent les adolescents, comme les groupes d'inspiration satanique (lire ci-dessous).
«Dans un contexte général où les maltraitances d'enfants et les tentatives de suicide d'adolescents sont de plus en plus préoccupantes, il convient de s'arrêter sur les dangers que fait courir à des enfants l'appartenance de leur famille à un groupe d'adeptes et sur les risques que prennent des adolescents sous l'influence de certains discours», constate le rapport. Qui met l'accent sur les enfants d'adeptes à la filiation perturbée, faisant difficilement la différence entre le «groupe» où ils évoluent et le gourou auquel ils sont parfois «donnés» sexuellement. Le rapport pointe, par exemple, l'initiation au plaisir sexuel prônée pour les enfants par la secte Rael. Chez les scientologues, les enfants, comme les parents, peuvent subir des «auditions» (sorte de séances de confession). Dans tel autre groupe religieux, la Miviludes constate que la le