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Libération

Le contre-espionnage a remis l'ensemble du dossier à Sarkozy

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Le ministre avait été indûment accusé dans cette affaire.
publié le 10 juin 2005 à 2h33

La Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français) a remis à Nicolas Sarkozy l'ensemble de son dossier sur l'affaire Clearstream, a-t-on appris hier au ministère de l'Intérieur. C'est le directeur de la DST lui-même, le préfet Pierre de Bousquet de Florian, qui a transmis mardi ce dossier au directeur du cabinet du ministre, Claude Guéant, lors d'une entrevue place Beauvau, comme l'indique le Monde de vendredi.

Au printemps 2004, un CD-Rom et des lettres anonymes reçus par le juge Van Ruymbeke, qui enquêtait sur l'affaire des frégates de Taiwan, mettaient en cause des personnalités de la politique, de l'industrie, des finances (lire ci-dessus). Parmi eux, Nicolas Sarkozy était accusé de détenir un compte secret à l'étranger par le biais de la société financière Clearstream, basée au Luxembourg et soupçonnée de servir de lessiveuse internationale. Par la suite, les enquêtes de la DST ont établi qu'il s'agissait d'un montage. Toutefois, le patron de l'UMP n'a pas supporté que les investigations commandées à la DST par Dominique de Villepin sur cette affaire ne soient «pas allées jusqu'au bout» jusqu'à démasquer les instigateurs de la «manipulation» à son encontre et les livrer à la justice. En octobre, Sarkozy avait rencontré le patron de la DST dans le bureau de son prédécesseur au ministère de l'Intérieur, Dominique de Villepin. L'entrevue avait été orageuse. Sarkozy avait également réclamé à Villepin la publication des conclusions qui l'innoce