C'est le maire de Paris qui parle : «Je suis plus satisfait qu'avant, mais je ne suis pas encore satisfait.» La propreté ? C'est le dada de Delanoë. Et ça tombe bien, c'est aussi une préoccupation majeure des «Parisiennes et des Parisiens» qui en ont assez, entre autres, de slalomer entre les crottes de chien. Les sondages, les réunions publiques le prouvent, et lui l'a bien compris.
Aujourd'hui, le plan propreté est entré en «phase trois». Après les «moyens» on nettoie et la «communication», on informe voici le temps de «la dissuasion». Un millier de personnes, dont 90 inspecteurs en civil, sont aujourd'hui habilitées à verbaliser, contre à peine 80 en début de mandat en 2001. Du coup, les prunes pleuvent : 2 000 procès verbaux en 2000, 23 000 en 2004 et rien que pour les quatre premiers mois de 2005, on en est à 14 000 (dont 2 500 pour déjections canines). Cela coûte jusqu'à 450 euros. Et ce qui rapporte le plus (à l'Etat, pas à la Ville), c'est la crotte de chien. Pourtant, il y a aussi les contre-étalages des commerçants, les dépôts de déchets, et les «épanchements d'urine».
Parallèlement, la Mairie a décidé de travailler sur le «comportement». Elle a collé discrètement des étudiants sur les pas des propriétaires de chiens. Plus de 60 % ramassent. Avant, ils se faisaient moquer quand ils ramassaient, désormais ils se font insulter quand ils ne ramassent pas.
Paris est-il propre ? La notion est «subjective», déclare l'adjoint chargé du secteur, Yves Contassot. Pour R