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Libération

Un nouvel indice pour contrer le boom des loyers

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Bercy étudie un mode de calcul plus réaliste et donc plus favorable aux locataires.
publié le 11 juin 2005 à 2h33

La flambée des loyers du secteur privé, qui touche plus de 5 millions de ménages, inquiète le gouvernement au point que le nouveau Premier ministre l'a abordée lors de son discours de politique générale. La révision des loyers se fera sur la base d'un calcul «plus réaliste et plus favorable aux locataires», a ainsi déclaré à l'Assemblée nationale Dominique de Villepin.

Dès jeudi soir, le ministre de l'Economie, Thierry Breton, a pris la balle au bond pour annoncer la création d'un nouvel «indice de référence» composite (lire ci-contre). Le gouvernement s'est donné un an pour aboutir. «Le temps d'organiser une concertation avec les associations de locataires et de bailleurs. Il y a beaucoup d'acteurs aux intérêts divergents», précisait-on vendredi à Bercy.

Changer l'indice est une affaire urgente. Outre les hausses extravagantes de loyers constatées lorsqu'un appartement change d'occupant, la facture s'est aussi considérablement alourdie pour les locataires qui sont restés dans leur logement. Depuis 2000, ils ont essuyé une augmentation de près de 17 %, dont 4,81 % cette année. Une hausse qui grignote le pouvoir d'achat, les ménages consacrant en moyenne près du quart de leurs revenus au paiement du loyer et des charges. Hier, la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a publié un exemple limpide : un locataire entré dans un logement en 2003 avec un loyer annuel de 6 000 euros (500 euros/mois) aura à payer 6 474 euros en 2005.

Cette dérive des loyers est provoquée par l'en