Menu
Libération

Cantat se trouve fort dépourvu lorsque l'addition est en vue

Article réservé aux abonnés
Le chanteur organise son insolvabilité alors qu'aucune indemnisation n'est versée.
publié le 17 juin 2005 à 2h38
(mis à jour le 17 juin 2005 à 2h38)

Le 20 janvier 2004, alors qu'en la prison de Vilnius (Lituanie) Bertrand Cantat attend son procès prévu deux mois plus tard, sa signature est apposée à Paris au bas d'un document. Ne pouvant quitter sa cellule lituanienne, le chanteur de Noir Désir a confié une procuration à un proche. Cet acte rédigé devant notaire l'autorise, lui et son épouse Kristina Rady, à céder deux biens immobiliers (un appartement à Bordeaux, une maison dans les Landes), dans le cadre d'une donation-partage, à leurs deux enfants en bas âge (Milo et Alice, 8 et 2 ans). Conséquence : une partie de son patrimoine n'est plus disponible pour indemniser la famille Trintignant.

Procédure. Organisation volontaire d'insolvabilité ? Le comédien François Cluzet, père de l'un des enfants encore mineur de Marie, semble le penser puisqu'il envisage de saisir la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction. Une procédure accélérée où l'Etat prend en charge le versement de dommages et intérêts avant de se retourner contre l'auteur d'une infraction ou d'un crime pour obtenir remboursement.

Au cadastre, la valeur de ces biens était originellement estimée à 400 000 euros (une demeure à un étage construite sur un terrain de 160 m2 à Bordeaux, une maison avec jardin à Moustey). Bertrand Cantat et Kristina Rady gardant l'usufruit des lieux, c'est-à-dire la possibilité de les occuper gracieusement ­, leur valeur s'en trouve diminuée, d'autant que la maison landaise a été ravagée en septembre 2003 par un incendie cri