Il y a les médicaments dont les ventes ont plongé en 2004, tels les anti-inflammatoires de type coxibs (Vioxx et Celebrex) ou les hormones de la ménopause, victimes de révélations sur leurs effets secondaires. Et puis ceux dont la croissance s'est envolée, comme les statines (anticholestérol) et les antiagrégants plaquettaires. Une étude qui passe au crible «les dépenses de médicaments remboursables en 2004» vient d'être publiée par le ministère de la Santé (1). Globalement, les ventes de produits remboursés par la sécurité sociale (essentiellement à 65 ou 100 %) se sont élevées à 16,8 milliards d'euros en 2004, soit 6 % de plus qu'en 2003. Inquiétant ? La croissance est comparable à celle de 2003, notent les auteurs ; et elle est même un peu plus faible que les années précédentes (en 2000, elle avait atteint 8,8 %).
L'inflation s'explique davantage par une augmentation des volumes de vente que des prix, ceux-ci restant assez constants d'une année à l'autre. Sans surprise, elle se concentre sur un nombre restreint de classes thérapeutiques, lesquelles, dans l'ensemble, s'adressent à des maladies fréquentes : troubles cardio-vasculaires, infections, asthme, ulcères et autres pathologies digestives, rhumatismes et maladies osseuses... Vedettes toutes catégories : les statines. A eux seuls, ces anticholestérol ont représenté 6,4 % des ventes de médicaments remboursables en 2004, et leur taux de croissance est toujours élevé (14 %), relève le ministère. Récemment, la Caisse natio