Hier, la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF, proche du Maroc) a remporté 19 des 43 sièges du conseil d'administration du Conseil français du culte musulman (CFCM), tandis que la Grande Mosquée de Paris (GMP, proche de l'Algérie) a fait jeu égal avec l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans) avec 10 sièges chacun. La FNMF et la GMP, qui avaient mené un intense travail de terrain, gagnent ainsi respectivement 3 et 6 sièges, tandis que l'UOIF recule de 3 sièges. Le Comité de coordination des musulmans turcs de France obtient un siège, la liste d'union de l'île de la Réunion conserve ses deux sièges et la mosquée Al-Islah de Marseille garde le sien.

85 % de participation. Le dépouillement de l'élection du CFCM n'était pas encore achevé que Nicolas Sarkozy, qui avait porté l'instance musulmane sur les fonts baptismaux lors de son précédent passage place Beauvau en 2003, saluait un taux de participation dépassant les 85 %. Il s'est aussi réjoui du «bon déroulement des élections, [lequel] témoigne de la confiance qui s'est installée parmi les musulmans de notre pays depuis la création du CFCM». Pourtant, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, dénonçait dès hier soir une «tricherie», lors des élections pour le CFCM à Lyon, où sa liste a été battue par celle de l'UOIF.

Toute la journée, les électeurs se sont pressés dans les bureaux de vote improvisés. A Paris, le scrutin était organisé dans un gymnase municipal.