Toulouse, de notre correspondant.
L'ex-prostituée Patricia, Christelle Bourre de son vrai nom, explique qu'elle a découvert que le procureur Wolf était «un méchant homme» en lisant un texte sur l'ordinateur de l'ex-prostituée Florence Khelifi, dite Fanny. Laquelle explique que ce n'est tout simplement «pas possible».
Hier, devant le président du tribunal correctionnel de Toulouse, Robert Cordas, les deux principales accusatrices dans le volet proxénétisme de l'affaire Alègre ne sont plus tout à fait d'accord entre elles. Le magistrat ne saura pas non plus laquelle des deux a parlé du meurtre de la petite Marion Waggon, une enfant disparue, au travesti Djamel. Lequel est ensuite allé raconter en avoir été le témoin aux gendarmes puis devant les caméras de France 2. «En tout cas, c'est pas moi, monsieur le président, se défend Christelle Bourre. Je l'ai incité à faire part de son vécu de victime. Le reste, c'est lui tout seul qui a déliré.»
Sans bornes. Le président explique que ledit Djamel a en outre confié à la maréchaussée que le procureur Bourragué lui arrangeait des rendez-vous avec un certain «Nicolas, voyageant à bord d'une Mercedes rouge immatriculée dans le 92». Le nom de Tony Blair est aussi apparu comme ayant pu participer à des soirées sadomaso. La rumeur qui a enflammé Toulouse entre mai et juin 2003 paraît avoir été sans bornes. Christelle Bourre et Florence Khelifi comparaissaient seules hier pour «complicité de témoignage mensonger et dénonciation de crimes imagi