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Libération

L'affaire Schuller suspendue pendant une semaine

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Selon l'ex-élu RPR, un proche de Villepin l'aurait incité à fuir la France en 1995.
publié le 28 juin 2005 à 2h46

«Relisez mon livre, mon vieux !», lance Didier Schuller à un journaliste. «Vous l'avez pas lu ?» Le journaliste agite négativement la tête. «Et vous, vous l'avez pas lu ?» Non plus. Tandis que le tribunal correctionnel de Créteil réfléchissait, hier, à l'éventuelle suspension du procès des HLM des Hauts-de-Seine, l'ex-directeur général de l'Office, ancien conseiller général de Clichy, constatait que la presse n'avait pas lu son livre (Je reviens). «Il y a toute l'affaire Maréchal dedans !» «L'élément essentiel : c'est pourquoi je suis parti», poursuit-il. Schuller n'est pas parti pour une affaire de «trafic d'influence», ou de pages de pub surfacturées en relation avec les marchés des HLM, mais, si on l'écoute bien, parce qu'on l'avait contraint à piéger le Dr Maréchal, beau-père du juge Eric Halphen, fin 1994. Il était tombé dans une affaire d'Etat. Et «on» l'avait fait partir. Le fameux «cabinet noir» chiraquien, bien sûr.

Confidences. Après une interruption, le président Dominique Pauthe annonce la suspension du procès durant une semaine, prenant acte de la «requête aux fins d'examen immédiat» de l'appel déposé par l'avocat de Didier Schuller, Me Jean-Marc Fedida. «Le tribunal doit pouvoir examiner quels sont les impératifs qui ont conduits Didier Schuller à prendre la fuite», a réexposé, hier, l'avocat. La cour d'appel dira le droit.

A l'extérieur de la salle, Schuller, lui, alterne confidences et devinettes au sujet du «cabinet noir». Confidence : son ami Francis Szpiner,