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Libération

Sécurité routière : le gouvernement au radar

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Pataquès entre Perben et Sarkozy sur de nouvelles installations.
publié le 29 juin 2005 à 2h46

Ils ne s'en doutent pas encore mais ils viennent peut-être de lancer le tube de l'été. Son titre : la Danse des radars. Le succès n'est pas encore arrivé, ils se disputent déjà les droits d'auteur. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a relancé l'offensive, hier, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée. «L'installation des radars devra être poursuivie au-delà du programme 2005. Notre devoir, c'est de préserver les victimes, pas d'accepter les comportements criminels.» La semaine dernière, Dominique Perben avait, lui, entonné un tout autre refrain : «Il n'y aura pas de nouvelle vague d'installations l'année prochaine», avait dit le ministre des Transports. Avant d'ajouter : «Un millier d'appareils, c'est, je pense, un parc suffisant. Au moins pour le moment.»

Alors, radar ou pas radar ? Bien malin celui qui lira dans le marc. Chez Perben, le leitmotiv, hier, était : «Pas de commentaires.» Le propos aurait été «mal interprété». La preuve ? Le nouveau ministre des Transports aurait martelé sur RTL le 24 juin : «Il n'a jamais été question de pause.» Pourtant, le 20 juin, lors d'un déplacement en Seine-et-Marne, il avait déclaré : «Le chiffre de 1 000 radars était l'objectif que nous nous étions fixé. Nous verrons ce qu'il conviendra de faire à partir de 2006.»

Les propos de Perben sur l'arrêt des radars avaient été aussitôt dénoncés par les associations des victimes de la route qui y voyaient un clair signal de relâchement donné aux automobilistes. Geneviève Jurgense