Bordeaux, de notre correspondant.
On connaissait la profession de prêtre-ouvrier ; pas forcément celle de prêtre-magnétiseur. C'est pourtant l'activité revendiquée par «Monseigneur» Michel Main, qui intrigue la justice depuis plusieurs années par ses activités spirituelles, mais qui est tombé cette semaine pour une autre raison : le vol de statuettes dans des églises. A 54 ans, Michel Main, qui se revendique de l'Eglise gallicane, présente tous les aspects d'un bon curé de campagne. Les joues rondes, la voix douce, un physique solide et surtout, la tenue de rigueur : pull boutonné ras du cou à la ville ; soutane quand il «officie».
«Coup monté». Ses fidèles au château de Nanthiat (Dordogne), dénoncent «un coup monté». Mais Michel Main reconnaît les faits qui lui valent une mise en examen pour vol et recel, et un placement sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Gradignan. Il est vrai qu'il a été surpris en train de voler une statuette dans l'église de Lussac (Gironde). Michel Main reconnaît aussi le vol de divers objets religieux sans grande valeur (en plâtre et en bois), dans plusieurs églises de la région au cours des dernières semaines. Afin, dit-il, de «préserver ces objets de l'avidité des représentants de l'Eglise catholique». Son avocat, Me François Ruffié, y voit plutôt un «mal pathologique, proche de la kleptomanie».
Mais, en perquisitionnant chez le magnétiseur, bien d'autres objets ont attiré l'attention des gendarmes : tableaux, tapisseries, armoires... Le tout