Dans un divorce, les absents ont toujours tort. Le 2 août, l'Américain David Washington n'a pas assisté à la première manche de la procédure lancée à Draguignan (Var) par son épouse française Sophie Mamousseau, alors que la présence des deux époux est obligatoire. Celle-ci demandait que leur fille Charlotte lui soit confiée. Hier, sans surprise, la décision du juge aux affaires familiales a comblé de bonheur la jeune femme. La garde de la fillette, qui n'est cependant pas encore sur le sol français, lui est accordée en attendant le prononcé définitif du divorce. «Je n'ai pas vu ma fille depuis neuf mois et demi. C'est le meilleur moment que je vis depuis cinq ans», a-t-elle déclaré.
Charlotte, bientôt cinq ans, vit chez son père aux Etats-Unis en vertu de deux décisions américaines et de deux autres françaises (cour d'appel d'Aix-en-Provence et Cour de cassation) appliquant la convention de la Haye sur les enlèvements internationaux d'enfants. En mars 2003, après trois ans de vie commune, Sophie Mamousseau, qui se languissait de sa région et de sa mère, avait quitté les Etats-Unis avec sa fille pour retourner vivre dans le Var. Cette banale histoire d'enlèvement parental avait pris un tour spectaculaire lorsque le procureur de Draguignan avait tenté de faire exécuter les différents jugements confiant Charlotte à son père. Le 23 septembre 2004, les policiers, qui pensaient récupérer par surprise la fillette dans son école, s'étaient retrouvés aux prises avec la quasi-totalité