Comme tous les ans, le rapport «Regards sur l'éducation» de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ausculte les systèmes éducatifs des 30 pays membres de l'organisation (1). Pas de scoop cette année, mais la confirmation de tendances lourdes qui, à force de se répéter, doivent désormais être ancrées dans les esprits des parents et des enseignants. Vérification avec ce vrai/faux.
Une orientation précoce aide les plus démunis à s'en sortir
Faux.
Le niveau moyen des élèves de 15 ans est inférieur dans les pays qui imposent un choix de filière précoce, par exemple l'Allemagne ou l'Autriche, où les enfants sont «orientés» dès l'âge de 10 ans. En général, plus un système est «stratifié» en filières étanches, plus il a tendance à placer les élèves socialement désavantagés dans des établissements où le niveau est moins exigeant.
Les dépenses ont augmenté plus vite que les effectifs
Vrai.
Mais cette augmentation, depuis dix ans, ne fait pas de la France une nation dépensière : en termes de dépense par élève, seul l'enseignement secondaire est au-dessus de la moyenne (6 899 euros par an contre 5 702 euros). Pour le primaire en revanche, la France dépense en moyenne 4 104 euros par élève (contre 4 301 euros) et pour le supérieur 7 566 euros (contre 10 883 euros).
Plus un pays dépense pour son école, meilleurs sont les résultats
Pas forcément vrai.
L'OCDE relève plusieurs paradoxes : dans le secondaire, les dépenses les plus faibles «ne vont pas forcément de pair av