Elles sont bien souvent en tête de gondoles des pharmacies depuis des années et pour la plupart remboursées. Pour combien de temps encore ? La Haute Autorité de santé (HAS) vient d'inscrire 400 spécialités médicales sur une liste noire, comme l'a révélé hier le Parisien. Après avoir relu leur dossier, elle a jugé leur service médical rendu (SMR) insuffisant. «C'est-à-dire avec un effet pas top, voire marginal», traduit François Meyer, directeur de l'évaluation des actes et des produits de santé à la HAS. Aujourd'hui, les experts de la HAS jugeront quels sont ceux qui ne mériteront plus d'être remboursés. Puis le ministre tranchera.
La grande opération de nettoyage avait commencé en 1999. En deux ans, les 4 500 spécialités médicamenteuses ont été passées au crible. En 2001, 835 étaient considérées à SMR insuffisant et ont vu leur prix ou leur taux de remboursement baisser. Deux ans plus tard, 83 médicaments «les plus vieux et inefficaces», raconte François Meyer , ont été complètement déremboursés. L'industrie pharmaceutique avait un peu de temps pour prouver l'utilité des autres. Apparemment sans convaincre. «La plupart des traitements ont été donnés à des millions de personnes. Or les études des industriels datent de 25 ans et ne portent que sur 70 malades. Il aurait fallu apporter des études supplémentaires», estime François Meyer.
Mais, parmi les 400 médicaments pointés du doigt, certains bénéficieront peut-être d'une grâce. «Ce n'est pas parce qu'ils sont à SMR insuffis