Menu
Libération

Tsunami : les familles de victimes portent plainte

Article réservé aux abonnés
Les éventuelles responsabilités du groupe Accor vont être examinées par le parquet de Paris.
publié le 14 septembre 2005 à 3h40

Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire, après la plainte de familles de 36 victimes françaises du tsunami qui vise le groupe hôtelier Accor et la direction du Sofitel de Khao Lak (Thaïlande) où elles logeaient, «afin de recenser avec précision l'identité des personnes disparues, d'entendre les plaignants et d'établir avec précision la chronologie des faits et d'éventuelles responsabilités». Cette décision a été prise après le dépôt, le 5 septembre, d'une plainte contre X pour «homicide involontaire et défaut d'assistance à personne en péril» par l'Association de soutien aux victimes du Sofitel de Khao Lak.

Téléphone. Le 26 décembre 2004, une vague de 10 mètres a déferlé sur la plage de Khao Lak où se trouvait implanté l'hôtel Sofitel Magic Lagoon : 135 des 438 clients, dont 42 touristes français, sont morts dans le raz de marée. «Le parquet se donne la peine de vérifier et d'enquêter, ce qui prouve que nous avons dénoncé des faits susceptibles de constituer une infraction pénale», commente Me Gérard Chemla, avocat de ces familles. Le groupe Accor a indiqué que «tout ce qui pouvait être tenté dès le début l'avait été» et que le personnel du Sofitel avait demandé aux clients de quitter les lieux «dès qu'un appel téléphonique recommandant l'évacuation de la plage a été reçu». Selon les plaignants, l'hôtel a été averti par téléphone à 10 h 20 de l'arrivée de la vague survenue à 10 h 36 le même jour. Or «la réaction de l'hôtel n'était pas adaptée à la situatio