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Libération

Un échantillon choisi de faucheurs d'OGM face aux juges

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publié le 14 septembre 2005 à 3h41

Six «faucheurs volontaires» comparaissent aujourd'hui devant la cour d'appel de Riom. Dont l'ancien secrétaire national des Verts Gilles Lemaire et Jean-Baptiste Libouban, fondateur de ce mouvement de désobéissance civile. Seules six personnes sont poursuivies pour la «destruction en réunion» d'une parcelle d'OGM à Marsat (Puy-de-Dôme), le 14 août 2004. Alors qu'ils étaient plusieurs dizaines à participer à cette action. De même, le 20 septembre, seuls neuf responsables écologistes et syndicaux­ dont José Bové et Noël Mamère ­ seront jugés par la cour d'appel de Toulouse pour des faits similaires.

Le procès de Riom intervient après un an de bras de fer juridique. La cour d'appel a rejeté, le 19 mai, la demande de comparution volontaire de 167 autres personnes qui avaient participé à l'arrachage sur le mode «un épi chacun» pour collectiviser le délit. Idem pour 222 faucheurs volontaires qui demandaient à être poursuivis à Toulouse aux côtés de Bové et Mamère. Dans chaque affaire, leur statut de «comparants volontaires» avait été reconnu en première instance par le tribunal correctionnel. Au grand dam du ministère de la justice. «Il y a une volonté du gouvernement d'empêcher les comparants volontaires d'être reconnus comme justiciables. On ne veut pas qu'ils envahissent les tribunaux. Et puis cela pourrait donner des idées au mouvement social», explique Me François Roux, avocat des faucheurs. Sur instruction de Dominique Perben, alors garde des Sceaux, les parquets ont fait app