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Libération

Des maïs à la pointe de la recherche

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Les plants étaient dédiés à la culture et aux médicaments.
publié le 16 septembre 2005 à 3h43

De la résistance à la sécheresse au combat contre le cancer... Les quatre maïs OGM vedettes du procès des «faucheurs volontaires» qui s'est ouvert mercredi à Riom affichent des vocations très différentes. Deux de ces céréales sont produites par Biogemma, les deux autres par Meristem Therapeutics, deux sociétés françaises liées au semencier Limagrain qui misent sur la transgenèse végétale à des motifs divers : Biogemma travaille pour l'agriculture, Meristem pour le médicament.

Sorgho. Mettre au point un maïs qui consomme moins d'eau et moins d'engrais : tel est l'objectif plutôt écologiquement correct des expérimentations menées par Biogemma et dont la destruction reçoit aujourd'hui... le soutien des Verts. L'un des deux maïs créés par cette société possède un gène isolé dans le sorgho, impliqué dans la résistance au stress hydrique. L'autre a reçu un gène ­ également d'origine végétale ­ qui pourrait optimiser l'absorption de l'azote. Tous deux ont déjà été testés sous serres. «Mais pour valider les hypothèses faites sur ces lignées il faut les évaluer en conditions réelles, avec vraie terre et vrai climat, c'est-à-dire en plein champ», explique Michel Debrand, directeur général de Biogemma. Dont acte, sur 4 000 mètres carrés, avec l'aval du ministère de l'Agriculture, assorti des conditions usuelles : maïs castré pour éviter la dissémination de pollen, distance de «sécurité» des maïs conventionnels, etc. Programme interrompu, le 14 août 2004, par les faucheurs.

Les deux OGM d