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Libération
Interview

«Mon souci, diminuer l'échec en premier cycle »

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publié le 22 septembre 2005 à 3h47
(mis à jour le 22 septembre 2005 à 3h47)

Pour François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur, inutile de faire la révolution : des évolutions suffiront pour améliorer le fonctionnement de l'université.

Nicolas Sarkozy a publié hier son projet pour l'enseignement supérieur. Qu'il s'agisse de l'autonomie des universités, de leur rayonnement ou des moyens à leur attribuer, il va beaucoup plus loin que vous !

Sérions les questions. D'abord, il y a des données erronées qui peuvent fausser le raisonnement ; par exemple, ce ne sont pas 37 % des bacheliers qui entrent dans l'enseignement supérieur, mais 50 %. Ensuite, il ne faut pas noircir le tableau général. N'oublions pas que la France attire de plus en plus d'étudiants étrangers, venant des zones avec lesquelles elle est historiquement liée comme l'Afrique francophone, mais aussi, de plus en plus, d'Asie du Sud-Est, de Chine ou d'Amérique latine ­ notamment en 3e cycle. Enfin, il ne faut pas passer à côté de ce qui m'apparaît comme le coeur du sujet : le taux d'échec en premier cycle, beaucoup trop important.

Comment le résorber ?

Pour commencer, en informant très précisément les bacheliers de ce qui les attend au cours de leurs études. Nous allons ouvrir un portail Internet qui permettra à chacun, en fonction de son bac, de savoir exactement quel est le taux de réussite dans la filière choisie et le taux d'emploi des diplômés de la filière.

Et sur les moyens ?

Les deux sont liés. Les comparaisons internationa