Tribunal correctionnel de Bobigny
Mohamed, 38 ans, mâche du chewing-gum dans le box en gémissant : «Je regrette amèrement !» Il a frappé, harcelé, menacé Zora, son ex-compagne , «je vais te tuer !».
Il crie : «Oh ! je voulais récupérer mes biens, ma télé et tout !» Quelqu'un rit dans le public et Mohamed s'emporte : «Je sais pas qui rigole là, mais c'est pas marrant du tout !» La juge assesseuse le ramène sur terre : «Monsieur, vous lui avez tenu des propos qui font peur. Vous reconnaissez ces menaces ?» «C'est impardonnable, s'emballe Mohamed, mais ce sont les nerfs qui parlent...» «Attendez, monsieur, coupe la juge, donc, selon madame, vous êtes venu chez elle il y a trois jours, vous avez fouillé partout et déchiré les rideaux...» Mohamed fait de grands gestes : «Elle les a achetés avec mon argent ! Comme l'ordinateur, vous trouvez ça normal ? Comment voulez-vous que je fasse avec cette femme ? Elle a toujours eu peur de moi ! Elle voulait qu'on discute au commissariat, mais je vais être franc, j'aime pas la police ! Alors je suis venu récupérer mes affaires !» Il est intarissable : «Si vous me laissez une chance, madame Zora entendra plus jamais parler de moi...» Il baisse le ton : «Mes regrets sont inimaginables ! Cette femme-là, elle le sait pas, mais je l'aime !» Il raconte : «Je l'ai connue en discothèque, elle donnait son numéro de portable à trois, quatre gars... J'ai dit :"Je tente ma chance." Bon on couche ensemble... Bam, bam, bam, hop ! On vit ensemble et ça vire