Pour une fois, le verre est à moitié plein. Alors que les évaluations du niveau en langues vivantes des élèves français sont généralement très sévères, plusieurs enquêtes rendues publiques hier par l'Education nationale semblent montrer un frémissement positif (1). Principal signe d'espoir : l'apprentissage précoce des langues dès le primaire commencerait à porter ses fruits ce qui tombe bien : l'Education nationale doit le généraliser dès le CE1 en 2007, et en profiter pour avancer d'un an (c'est-à-dire à la classe de 5e) l'introduction d'une deuxième langue. Mais ces évaluations révèlent aussi une grande hétérogénéité de profils : rares sont les élèves qui maîtrisent aussi bien l'oral que l'écrit. Et l'enseignement reste encore insuffisamment tourné vers la communication. L'analyse de François Monnanteuil, doyen de l'Inspection générale des langues.
La langue vivante est-elle aujourd'hui un instrument de communication ou reste- t-elle objet de culture ?
Cette opposition est dépassée, du moins je l'espère ! Pour bien communiquer dans une langue, il faut en maîtriser les références culturelles. Un exemple : la version anglaise du Loft s'intitulait Big Brother. Si vous imaginez que cela renvoie au «grand frère», vous passez non seulement à côté de la référence à Orwell, mais aussi à côté de ce qu'un tel titre révèle de «l'esprit anglais» ici, une forme de distanciation ironique.
La communication se fait à l'oral et pas seulement à l'écrit. La France semble peu performante en