Le camion de pompiers s'est garé hier sur l'avenue Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris, devant le numéro 115, à la demande d'une femme qui s'inquiétait de ne pas avoir de nouvelles de sa soeur. Il était autour de 13 heures. Comme la porte était verrouillée, les pompiers ont installé leur échelle et sont passés par la fenêtre encombrée par une antenne parabolique. A l'intérieur, ils ont découvert les corps d'une famille cambodgienne : le père, la mère, un garçon de sept ans, un autre de deux ans. Puis les voisins ont vu défiler des cars de police et les voitures banalisées de la brigade criminelle et de la police scientifique.
Au numéro 115, l'immeuble de quatre étages ne paie pas de mine. Un porche rouge, un escalier en bois sombre et étroit. Sur les portes, un mot de la brigade criminelle explique aux voisins qu'un «fait divers grave» vient de se produire dans leur immeuble et les invite à entrer en contact au plus vite avec ses services.
Suppositions. Sur les marches du troisième étage, les policiers ont posé leurs valises ouvertes. Ils effectuent des prélèvements à l'intérieur de l'appartement. Deux policiers en uniforme barrent le passage. Un enquêteur de la brigade criminelle explique : «La famille était enfermée à l'intérieur de l'appartement. On s'oriente a priori vers un drame familial.» Les voisins n'ont pas entendu de coups de feu. Les enquêteurs commentent, laconiques : «Il ne s'agit pas d'un homicide classique.» Un marteau aurait été retrouvé sur plac