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Libération

La Sorbonne s'exporte

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publié le 29 septembre 2005 à 3h52

A la rentrée 2007, selon nos informations, une Sorbonne bis surgira des sables d'Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis. Elle accueillera 1 500 étudiants de la région, auxquels elle délivrera des enseignements en français dans le domaine des humanités (littérature, histoire, géographie, histoire de l'art...) assurés par des professeurs maison et sanctionnés par des diplômes français.

«L'enseignement sera laïc et l'établissement sera mixte», précise Jean-Robert Pitte, président de Paris-IV et artisan de cette opération inédite. Elle devrait coûter 25 millions de dollars aux Emirats, qui prendront en charge intégralement l'investissement et le fonctionnement. Le coût des études devrait être légèrement inférieur à celui que pratiquent les universités américaines déjà implantées sur place (aux alentours de 15 000 dollars).

L'initiative de cette Sorbonne transplantée revient aux Emirats arabes unis qui, selon Jean-Robert Pitte, «cherchaient à enrichir l'offre universitaire régionale», jusque-là dominée par les Anglo-Saxons. Les Emirats sont un ancien protectorat anglais où les Etats-Unis sont très présents, mais le pays se tourne déjà vers l'Hexagone en matière de défense : de toutes les monarchies du Golfe, c'est celle avec laquelle la France entretient les relations les plus étroites, notamment sur le plan militaire (les Emirats sont même le seul pays au monde à avoir acheté le char Leclerc).

Ne reste à Jean-Robert Pitte qu'à convaincre ses enseignants-chercheurs de tenter l'aventure