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Libération

Débroussaillage dans la jungle des étiquettes

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L'Institut national des appellations d'origine est désormais chargé de clarifier les règles.
publié le 9 novembre 2005 à 4h28
(mis à jour le 9 novembre 2005 à 4h28)

Faire le ménage dans le maquis des labels et redonner de l'appétit aux gourmets désorientés par la multiplication des étiquettes de qualité plus ou moins racoleuses : tel est l'objectif de la réforme de l'Institut national des appellations d'origine (Inao), incluse dans la nouvelle loi d'orientation agricole, qui tente ainsi de ramener un peu de clarté sur l'emballage de nos viandes, de nos fromages et de nos vins.

Pour le moment, la confusion domine entre des étiquettes qui ne signifient pas toutes la même chose : appellation d'origine contrôlée (AOC, la plus prestigieuse), indication géographique protégée (IGP, une sorte d'AOC au petit pied), label rouge (garantie d'une qualité gustative supérieure), agriculture biologique (à faible dose de produits chimiques) sont les plus connues.

Double emploi. A cette petite armée s'ajoute aussi le gros bataillon des étiquettes de critères de qualité certifiée (CQC, décerné par les pouvoirs publics) et la smala des logos privés style «saveur de l'année». Résultat des courses : comment s'y retrouver avec un poulet décoré d'un label rouge, d'un label bio, d'une IGP, d'un certificat de conformité et d'une étiquette «volaille française» (pour cause de grippe aviaire) ? «La réforme va nous donner la responsabilité d'attribuer les labels rouges et les labels bios en plus des AOC et des IGP que nous avons depuis les années 30. Il s'agira d'éviter les doubles emplois en donnant des règles précises», explique Philippe Mauguin, directeur général d