Toulouse de notre correspondant
Le miracle de la multiplication des euros, version judiciaire. Le juge orléanais Patrick Gachon avait pourtant bien trouvé 26 000 euros en grosses et petites coupures dans le coffre-fort de l'avocat Michel Dublanche, lors de la perquisition de son cabinet à Toulouse le 2 juin. Le docteur Pépin, auquel ces billets ont été confiés pour expertise, en compte, lui, 40 000. «L'explication la plus probable [de cette différence], écrit le juge, tient sans doute à l'absence de prise en compte du contenu d'une enveloppe blanche que l'on voit photographiée par l'expert mais qui n'a pas été mentionnée dans le procès-verbal de perquisition.»
«C'est l'enveloppe magique!», s'exclame l'avocat du perquisitionné, Me Christian Etelin. Lequel n'exclut pas qu'il y ait eu «manipulation des scellés». En attendant, il demande leur annulation. Et menace de demander l'ouverture d'une enquête.
Michel Dublanche est aujourd'hui libre après deux mois de préventive. Première arrêtée à son cabinet, sa consoeur Me France Moulin a été un temps soupçonnée d'avoir communiqué des éléments du dossier d'instruction les concernant à ses clients poursuivis pour blanchiment et trafic de stupéfiants. Incarcérée en avril dernier en vertu de la nouvelle loi Perben 2, elle a été libérée grâce à la mobilisation de ses confrères (Libération du 29 avril). Lui n'a été interpellé qu'au mois de juin, au motif qu'il aurait très directement participé à ces opérations de blanchiment. Les enquêteurs j