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Libération

Braquage au siège de l'Opac à Paris

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Le malfaiteur a dérobé l'argent des loyers des HLM réglés en liquide.
publié le 8 décembre 2005 à 4h51

On connaissait les attaques contre les banques, les commerces, les grandes surfaces ou les camions de transport de fonds, mais quel intérêt d'attaquer les bureaux d'un organisme de logement social ? La réponse est simple pour les connaisseurs : les bailleurs sociaux comptent des locataires exclus du système bancaire. «Ils n'ont pas de compte, donc pas de chéquier. Chaque mois, ils vont chercher de l'argent sur leur livret à la poste et ensuite ils viennent payer leur loyer en espèces au siège», nous a précisé un membre de la direction de l'Opac.

Le malfaiteur était donc très bien informé. L'attaque a eu lieu hier au siège de l'Opac, l'office HLM de la ville de Paris, rue du Cardinal-Lemoine, dans le Ve arrondissement. Dans ce bâtiment il existe un bureau appelé «la caisse». Il est réservé à ceux qui viennent payer en liquide. Comptant plus de cent mille logements, plusieurs centaines de locataires très modestes ou démunis règlent ainsi leur loyer à l'Opac de Paris. Et, au finale, cela peut faire beaucoup de liquidités.

Hier, vers 16 h 30, l'homme s'est présenté à l'accueil, «habillé comme un coursier». Il franchit sans difficulté l'entrée habituellement gardée par un vigile. «On n'a pas fait attention à lui, puisqu'à l'Opac on a des coursiers qui vont et viennent toute la journée», précise-t-on.

Une fois dans le bâtiment, l'homme se dirige comme un habitué des lieux vers le local ou se trouve «la caisse». Ce qui intrigue la direction de l'office. Car, pour atteindre cet endroit