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Libération

Quand les régions soignent leurs futurs médecins

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Les zones les moins attractives multiplient les projets et les cadeaux pour attirer les jeunes praticiens.
publié le 9 décembre 2005 à 4h53
(mis à jour le 9 décembre 2005 à 4h53)

Comment faire face à la pénurie annoncée de médecins ? Au ministère de la Santé, qui doit bientôt dévoiler son plan démographie, Xavier Bertrand a déjà annoncé que les praticiens au bord de la retraite seraient encouragés à rester en activité. Ailleurs, on préfère miser sur les jeunes générations. Aides à l'installation en milieu rural, bourses et mêmes séjours touristiques... Dans les régions sinistrées, les collectivités déploient des trésors d'imagination pour garder les étudiants en médecine après leur diplôme.

Cet automne, une centaine de carabins débarquant en Picardie pour leur premier semestre d'internat se sont ainsi vu proposer une journée d'accueil : matinée studieuse avec des institutionnels ; après-midi détente avec visite du parc ornithologique du Marquenterre, tour en char à voile sur la côte picarde. «Notre région a un problème d'image, c'est un moyen de la valoriser», explique-t-on au conseil régional, financeur de l'opération.

Manque d'attrait. Autre initiative, l'attribution de 25 bourses d'environ 300 euros mensuels à des internes qui s'engagent à travailler après leurs études dans un hôpital de la région pendant une durée équivalente à celle où ils ont perçu l'aide financière. Les décideurs picards ont bien compris l'urgence. La zone détient le record de la densité médicale la plus faible, et l'hémorragie continue. «Cette année, sur 99 postes ouverts en médecine générale, seulement 17 ont été pris», déplore Sarah Gaget, présidente du syndi