Comme promis, Gilles de Robien, le ministre de l'Education, a rendu publique hier sa circulaire antiméthode globale. Sans craindre quelques malentendus quand il affirme que «les instructions [en matière d'apprentissage de la lecture] ont jusqu'ici prêté à confusion» et qu'elles sont «demeurées ambiguës». Car, pour l'essentiel, la circulaire reprend et précise la philosophie de la préface des programmes de l'école primaire publiés en juillet 2005 sous le titre Qu'apprend-on à l'école élémentaire ? Elle est signée Gilles de Robien. Le ministre écrivait alors que les élèves devaient «acquérir une familiarité telle avec les mots et leur forme écrite qu'ils [devaient] pouvoir ensuite les reconnaître sans avoir à les déchiffrer», insistait sur «l'association très étroite des activités d'écriture et de lecture et la mémorisation de l'orthographe des mots [qui] forment à cette reconnaissance immédiate qui est la condition d'une lecture rapide et experte». Quelques évolutions : le ministre plaidait alors pour que les élèves et les enseignants prennent leur temps. En fin de CP, les élèves devaient simplement «avoir commencé à conquérir un début d'autonomie» ; désormais, «tous les élèves doivent avoir acquis les techniques de déchiffrage et les automatismes» dès la fin du CP. En revanche, Robien pense toujours que «lire des textes n'est pas l'aboutissement simple et automatique d'habiletés de déchiffrage» ; sa circulaire précise que «déchiffrer les mots ne suffit pas [puisque] le but d
Lecture : le ministre se copie lui-même
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publié le 6 janvier 2006 à 19h59
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