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Libération

Guy Georges veut garder son ADN et son linge sale en cellule

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Slip et chaussettes du « tueur de l'Est parisien» ont été saisis.
publié le 20 janvier 2006 à 20h06

Moulins (Allier) correspondance

Celui par qui est arrivée la systématisation du fichage des empreintes génétiques ne veut pas redonner la sienne. Condamné à perpétuité pour sept viols et meurtres, Guy Georges, 44 ans, a engagé une procédure contre la saisie d'objets très personnels dans sa cellule de la centrale de Moulins-Yzeure, dans l'Allier.

Prisonnier modèle de la centrale depuis septembre 2001, le «tueur de l'Est parisien» ne s'était signalé jusque-là que par le flot de courriers féminins qu'il reçoit. Comme plusieurs de ses codétenus, il a refusé de nouveaux prélèvements d'ADN destinés au Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg). Mais les identifiants génétiques utilisés lors des instructions ne sont pas systématiquement versés au Fnaeg.

Contrairement à d'autres détenus condamnés à trois ou quatre mois de prison supplémentaires par le tribunal correctionnel pour refus d'imbiber un coton-tige de leur salive, Guy Georges n'a pas été poursuivi, «grâce» à son statut de DPS (détenu particulièrement signalé) qui réclame de trop lourds moyens humains et matériels pour son extraction.

Le 6 décembre, après un énième refus, deux officiers de police judiciaire, sur réquisition du procureur, ont saisi dans sa cellule des objets personnels censés conserver des traces ADN de leur utilisateur. Une brosse à dents et du linge sale, slips et chaussettes. D'après Guy Georges, ils ont embarqué les sous-vêtements d'un codétenu avec qui il faisait lessive commune. Il a donc chargé so