La gueule de bois post-mouvement social du printemps 2003 se dissiperait-elle à l'Education nationale ? Deux mouvements offriront un début de réponse aujourd'hui.
Le premier a lieu en Seine-Saint-Denis où les enseignants sont appelés à cesser le travail pour protester contre le manque de moyens. Plusieurs actes de violence ont été à l'origine d'arrêts de travail sporadiques ces derniers jours. Hier encore, on apprenait qu'un élève de 6e avait tenté d'étrangler une enseignante du collège Lenain-de-Tilmont, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), entraînant une grève des enseignants aujourd'hui et un possible exercice de leur droit de retrait demain.
Mais c'est tout un contexte qui est dénoncé. Les établissements sont actuellement informés des moyens dont ils disposeront (ou pas) l'an prochain et constatent souvent des baisses. Par ailleurs, la réforme de l'éducation prioritaire alimente l'inquiétude puisque certains établissements perdront leur statut de ZEP et les moyens afférents.
Le second mouvement s'exprimera à Paris avec une manifestation des étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), déjà très mobilisés en province. Ils protestent contre la diminution du nombre de postes ouverts aux concours d'enseignement (- 50 %) et ont déjà signé quelques actions spectaculaires : annulation d'un des concours après une manifestation à Aix-en-Provence, chahut en direct dans l'émission télévisée On ne peut pas plaire à tout le monde où le ministre Gilles de