Dans un arrêt rendu hier, la cour d'appel de Paris, appelée à statuer de nouveau sur des propos présumés antisémites de Dieudonné, l'a une nouvelle fois mis hors de cause. Le 30 juin 2004, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris avait relaxé l'humoriste qui avait affirmé dans une interview au magazine Lyon capitale : «Les juifs, c'est une secte, une escroquerie, c'est une des plus graves parce que c'est la première.» La cour avait estimé que ces propos ne constituaient pas une injure raciale, car ils ne visaient pas la communauté mais la religion juive. La chambre criminelle de la Cour de cassation, sur un pourvoi formé par le Consistoire central (Union des communautés juives de France), avait cependant cassé cette décision, le 15 mars 2005. De nouveau saisie, mais dans une autre composition, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris a confirmé jeudi sa première décision. «Replacée dans son contexte, la phrase ne vise pas la communauté juive en tant que communauté humaine, mais la religion juive [...] Dieudonné M'Bala M'Bala la fustige au même titre que la religion musulmane et la religion catholique, tout en faisant peser sur la religion juive une responsabilité particulière en tant que première religion monothéiste», explique l'arrêt. «La phrase poursuivie relève d'un débat d'ordre théorique sur l'influence des religions et ne constitue pas une attaque dirigée vers un groupe de personnes en tant que tel», ajoute la cour d'appel. L'avocat du Consistoire, Me Stéphane Lil
Dieudonné à nouveau relaxé en appel
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publié le 10 février 2006 à 20h18
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