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Libération

Virée d'élus dans les cafés sans tabac d'Italie

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Une délégation conduite par l'UMP Yves Bur est allée voir les effets de l'interdiction.
publié le 11 février 2006 à 20h19

Rome de notre correspondant

Bars, discothèques, pubs et restaurants... pendant deux jours, Yves Bur a fait le tour des troquets romains. Accompagné d'une délégation de parlementaires, le député UMP auteur d'une proposition de loi sur l'interdiction de la cigarette dans les lieux publics est en effet venu constater que la dolce vita rime désormais avec «pas de tabac». Dans la péninsule, le couperet pour les fumeurs est tombé début 2005.

«Après l'Irlande, nous voulions voir de l'autre côté des Alpes comment la mesure était appliquée», résume Yves Bur, au comptoir de Big Apple, un pub près de la place Navone. «C'est surprenant, il n'y a plus un seul cendrier, s'enthousiasme-t-il. Tous mes amis qui rentraient de vacances en Italie m'assuraient que la loi était parfaitement respectée. J'étais curieux de vérifier par moi-même.»

Testing. «Je croyais qu'on nous bluffait», renchérit Bernard Quartier, président de la Fédération nationale des bars, cafés et discothèques, qui était également du voyage : «Il faut reconnaître que cela fonctionne. On a fait un tour des commerçants et on a pu constater que la mesure n'avait pas entraîné de baisse d'activité. Au contraire, certains établissements ont amélioré leur chiffre d'affaires en offrant un meilleur confort à la clientèle.» «J'étais tenté de faire un testing et d'allumer une cigarette pour voir la réaction des gérants, s'amuse de son côté le sénateur Robert Denis del Picchia, mais j'ai lâché mes deux paquets quotidiens il y a bien longtem