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Libération

La Sécu met les médecins libéraux dans une humeur bilieuse

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Tarifs des consultations, parcours de soins... retour de la grogne.
publié le 13 février 2006 à 20h19

Menaces de grève du zèle, de boycott des gardes, de dépassements d'honoraires... Les syndicats de médecins libéraux sont furieux après l'échec de négociations tarifaires avec le gouvernement. Tandis qu'une nouvelle coordination de généralistes dénonce le côté «ubuesque» du nouveau parcours de soins.

Ce week-end, lors d'une séance de négociations, l'assurance maladie a annoncé une revalorisation de 1 euro des consultations de généralistes au 1er septembre 2006, «sous réserve de l'atteinte d'objectifs de maîtrise médicalisée» et de «l'engagement des médecins dans des actions de prévention». Une proposition qui a fait s'étrangler Michel Chassang, président de la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux. «C'est une énorme déception, nous avons respecté nos engagements, pas le gouvernement», s'indigne Jean-François Rey, président de l'Umespe (branche des médecins spécialistes de la CSMF). Il reproche aux autorités de ne pas avoir pris en compte les revendications des spécialités cliniques (dermatologie, rhumatologie, endocrinologie...). Celles-ci seraient les plus lésées par la réforme du médecin traitant, parce qu'elles comportent beaucoup plus de consultations que d'actes techniques.

Les 11 000 adhérents de l'Umespe pourraient être incités, dans les semaines à venir, à demander l'euro supplémentaire à leurs patients sans attendre le 1er septembre. «Nous réfléchissons aussi à nous désengager des actions que nous effectuons sans aucune contrepartie : présidence des comités médic