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Libération

Dragué, rançonné, tué

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publié le 15 février 2006 à 20h20

L'Appât, le retour. Avec une blonde et une brune. Et cette fois-ci, la réalité dépasse en sauvagerie le scénario du film de Bertrand Tavernier ­ lui-même inspiré d'un fait divers. Le piège s'est refermé tragiquement lundi matin pour un jeune homme de 23 ans. Sur le bord d'une route de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), pas très loin de la gare, en contrebas de l'hôpital psychiatrique de Perray-Vaucluse, un passant voit quelqu'un tituber, et s'écrouler le long de la voie ferrée. Son corps était brûlé, tailladé, menotté et «piqué de partout à l'arme blanche», selon une source policière. Il portait des traces de coups violents et de tortures sur 80 % de la surface de son corps, complètement recouvert d'hématomes. Il était incapable de s'exprimer. Il est mort pendant son transport à l'hôpital.

Yeux bandés. Le piège se met en place trois semaines plus tôt. Une jeune femme «bien faite et aguicheuse», petite, d'origine maghrébine, entre dans une boutique de téléphonie mobile du boulevard Voltaire, à Paris. Elle se présente au vendeur, joue de ses charmes, ils échangent leur numéro de téléphone, mais attendent pour se revoir. Il semble séduit. Il l'appelle. Elle le rappelle, lui fixe un rendez-vous la nuit du 20 au 21 janvier. Ensuite, les policiers perdent sa trace. Selon une source judiciaire, le dernier appel passé sur son portable est repéré à Sceaux (Hauts-de-Seine).

La famille du jeune homme est contactée rapidement par les ravisseurs qui envoient trois photos différentes avec