Vendredi, la famille de Joëlle Aubron a été appelée à son chevet dans l'unité de soins palliatifs où elle est soignée pour un cancer au cerveau : «Elle est dans un état désespéré», dit un proche. L'ancienne d'Action directe avait été libérée pour raisons de santé le 14 juin 2004. Elle avait alors 45 ans et avait passé dix-sept ans en détention.
Comme Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon et Georges Cipriani qui entament leur vingtième année de prison , Joëlle Aubron avait été condamnée à la réclusion à vie pour les assassinats, en 1985 et 1986, du général René Audran et de Georges Besse, le patron de Renault. Un cinquième membre du groupe, Régis Schleicher, est, lui, en prison depuis vingt-deux ans, condamné à vie pour la fusillade de l'avenue Trudaine à Paris au cours de laquelle un policier avait été tué. Tous ont effectué la période de sûreté de dix-huit ans qui s'ajoutait à la peine de perpétuité. Tous ont demandé des libérations conditionnelles, jusqu'ici refusées. Comme ont été rejetées les demandes de suspension de peine pour Nathalie Ménigon, très affaiblie par des accidents vasculaires cérébraux.
Vendredi, des élus Verts et communistes au Conseil de Paris ont émis le voeu suivant : «Que le maire de Paris, au nom du Conseil de Paris, s'associe à l'appel en faveur de la libération des prisonniers d'Action directe, notamment en application des dispositions prévues par la loi Kouchner.»
Tandis que Joëlle Aubron agonise, des manifestations prévues de longue date auron