Tous les Parisiens un peu branchés informatique le savent : les prix cassés sur le matériel high-tech s'affichent rue Montgallet, dans le XIIe arrondissement. Une artère truffée de boutiques qui rivalisent de bonnes affaires. Mais, à force de tirer les prix, les vendeurs n'ont pas attiré que des clients. Depuis plusieurs mois, la gendarmerie s'intéressait de près à une filière qui arrosait les boutiques en CD et DVD vierges. L'affaire a débouché, sur une opération d'envergure : lundi vers 18 heures, 180 gendarmes ont investi simultanément 14 magasins qui revendaient les «galettes» vierges autour de 25 centimes d'euro pièce, soit près de deux fois moins que le coût de la taxe dont ils sont censés s'acquitter au titre de la TVA et des droits sur la copie privée (42 centimes pour un CD et près de 50 pour un DVD).
Ainsi, un vaste réseau d'importation et de revente de CD et DVD dégagé de ces taxes a été démantelé. «Les disques étaient importés frauduleusement en France via une société basée au Luxembourg, explique un enquêteur. L'entreprise achetait les CD en Allemagne tout à fait légalement et, profitant de l'absence de frontières, les grossistes faisaient entrer le matériel en France en ne payant les droits que d'une palette sur quinze.» Résultat : les clients profitaient de prix trois fois moins élevés que ceux pratiqués dans la plupart des grandes surfaces (environ 75 euros le pack de 100 cédéroms).
Liquide. Lors de leur descente, les gendarmes épaulés par des membres des group